Ordonnance Santé : confusion entre secret médical et secret professionnel
La rédaction de l’article 7, qui figure dans l’ordonnance 2020-1447 du 25 novembre 2020 portant diverses mesures en matière de santé et de famille dans la fonction publique, est différente de celle proposée lors de son passage au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP). Pour l’UNSA cette nouvelle rédaction ne lève pas la confusion entre secret médical et secret professionnel.
- Pour mémoire, la rédaction de l’article 7 proposée au CCFP était la suivante :
L’article 21 bis de la loi du 13 juillet 1983 susvisée est complété par un VIII ainsi rédigé :
« VIII.- Tous renseignements médicaux ou pièces médicales dont la production est indispensable pour l’examen des droits définis par le présent article pourront être communiqués sur leur demande aux services administratifs placés auprès de l’autorité à laquelle appartient le pouvoir de décision et dont les agents sont tenus au secret professionnel. »
- Le nouvel article 7 est ainsi rédigé :
L’article 21 bis de la loi du 13 juillet 1983 susvisée est complété par un VIII ainsi rédigé :
« VIII. – Nonobstant toutes dispositions contraires, peuvent être communiqués, sur leur demande, aux services administratifs placés auprès de l’autorité à laquelle appartient le pouvoir de décision et dont les agents sont tenus au secret professionnel, les seuls renseignements médicaux ou pièces médicales dont la production est indispensable pour l’examen des droits définis par le présent article. »
Pour l’UNSA, les données médicales des agents ne devraient être accessibles qu’à des agents placés sous l’autorité hiérarchique d’un professionnel de santé qui lui est habilité au secret médical. Cette mesure serait la seule susceptible de protéger les agents de la communication de leurs données à leur hiérarchie.