Amélioration en trompe-l'oeil pour la formation professionnelle dans la FPE en 2021
L'UNSA Fonction Publique considère que le développement de la formation professionnelle des agents est une priorité, dans un contexte d'allongement des carrières et d'évolution continue des métiers et du travail, en particulier en raison du numérique.
6,6 millions de jours de formation en 2021, cela représente une moyenne de 4 jours par agent, qui sont répartis entre la formation statutaire obligatoire et la formation professionnelle, facultative. Comparer à 2020 a peu de sens, en raison de la crise sanitaire. En 2019, la moyenne était de 4,7 jours par agent, déjà en recul par rapport à 2018.
L'essentiel
- La moyenne par agent varie très fortement entre les ministères, de 13,1 jours à la Justice à 1,3 jours à l’Éducation Nationale.
- Que ce soit pour la formation statutaire ou pour la formation professionnelle, les femmes bénéficient en moyenne de moins de jours que les hommes, avec au total une différence en leur défaveur de 1,6 jours.
- La formation professionnelle est à 87% de la formation continue et à 11% de la préparation aux concours et examens. Le congé de formation professionnelle est le parent pauvre à 2%. Encore plus pauvres sont les congés pour bilan de compétences ou de validation des acquis de l'expérience ainsi que les périodes de professionnalisation à 0%.
L'avis de l'UNSA Fonction Publique
- La formation professionnelle pâtit de difficultés d'accès. Partir en formation continue signifie pour nombre d'agents ne pas être remplacés et donc reporter la charge de travail à son retour. Pour l'UNSA Fonction Publique, une politique de formation continue pour tous les agents nécessite des moyens dédiés à cette formation.
- Le congé de formation professionnelle est peu utilisé par les agents. Le plafond de l'indemnisation à 85% du traitement hors indemnitaire est un frein à son développement. L'UNSA Fonction Publique revendique le maintien du traitement.
- Le développement des congés pour bilan de compétences ou validation des acquis de l'expérience ainsi que celui de la période de professionnalisation nécessitent une véritable campagne de promotion qui doit être menée par les employeurs. Pour l'UNSA Fonction Publique, ceux-ci doivent financer davantage ces trois dispositifs.
- Des marges de progression existent en matière d'égalité professionnelle femmes hommes. Dans la formation statutaire, l'écart de 1,2 jours est expliqué par une forte féminisation des métiers nécessitant peu de formation statutaire. Pour l'UNSA Fonction Publique, les employeurs doivent faciliter l'accès des femmes aux formations.
- Aucune des données ne permet d'évaluer l'utilisation de la formation à distance et son impact, qu'il soit positif ou négatif, sur l'accès à la formation.
L’UNSA Fonction Publique considère que la formation, qu'elle soit statutaire ou professionnelle, en cette période d’évolution technologique, de transformation sociétale et économique est un enjeu majeur et un levier puissant pour répondre aux attentes des usagers, aux changements incessants introduits par l’administration et au développement professionnel et personnel des agents.
En savoir plus : Statistiques 2021 DGAFP