Jeux Olympiques et Paralympiques : échec du dialogue social dans la Fonction Publique
Une circulaire sur l'accompagnement des agents publics pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 vient d'être signée par la Première Ministre. L'UNSA Fonction Publique regrette qu'elle n'ait fait l'objet d'aucune concertation.
La circulaire renvoie le dialogue social dans chaque ministère, mais pose un cadre national.
Pour l'UNSA Fonction Publique, ce cadre aurait dû être négocié, car il va impacter les conditions de travail des agents publics, leur repos, leur vie familiale et personnelle.
Le texte prévoit :
- des mesures de modification temporaires possibles des cycles et horaires de travail,
- le recours étendu aux permanences et astreintes,
- l'adaptation de la période de congés,
- la facilitation du télétravail, l'aménagement horaire, voire la prise de congés obligatoires pour les agents ne pouvant pas télétravailler. L'UNSA Fonction Publique considère cette dernière mesure comme anormale.
Par ailleurs, deux mesures concernent les agents bénéficiant d'un CET (compte épargne temps) :
- une augmentation de 10 jours du plafond des CET, les portant à 70 jours maximum,
- le doublement du nombre de jours annuels possibles pouvant être inscrits en 2024.
Les ministères pourront aussi donner la possibilité de reporter 10 jours de congés sur l'année 2025 pour les agents les plus mobilisés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Enfin, une majoration de rémunération pourra être versée aux agents directement impliqués dans l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Elle ne pourra dépasser 1500 € brut et pourrait être variable par palier selon le degré et la durée de la mobilisation de chacun (par exemple 500 € ou 1000 € brut).
La question de la garde et des activités des enfants est évoquée. L'action sociale ministérielle et interministérielle pourront être mobilisées.
L'UNSA Fonction Publique constate que le gouvernement n'a pas ouvert de discussion sur un sujet majeur d'organisation du travail. Depuis 2017, le gouvernement disposait du temps nécessaire pour associer les représentants syndicaux à l'organisation de cette période.
Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques sont à la fois un événement majeur et un défi pour notre pays comme pour les agents publics, ce choix est un mauvais signal. Dommage.