Comité de suivi de l’accord égalité professionnelle
Le 5ème comité de suivi de l’accord du 30 novembre 2018 portant sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique a été présidé par la Ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin.
La ministre a tenu des propos volontaires pour faire en sorte que les engagement des employeurs publics, par leur signature de l’accord, se traduisent dans la réalité.
C’est bien là l’objectif de UNSA Fonction publique : que les dispositifs destinés à faire progresser l’égalité professionnelle ou protéger les femmes des violences sexuelles et sexistes soient concrètement déployés. Ce sont donc les actes des employeurs des trois versants qu’il conviendra d’évaluer, plus que les propos d’Amélie de Montchalin.
La ministre a tenu des propos volontaires pour faire en sorte que les engagement des employeurs publics, par leur signature de l’accord, se traduisent dans la réalité.
Pour ce comité de suivi réuni le 11 décembre et qui se tient deux fois par an, l’objectif était de faire un point général sur la mise en œuvre de l’accord et de présenter une fiche méthodologique pour la mise en place des plans d’action en faveur de l’égalité professionnelle (décret 2020-528 du 4 mai 2020). Aline Crepin, membre de la commission nationale Égalité et Diversité de l’Association nationale des DRH, était par ailleurs invitée pour partager ses connaissances.
L’UNSA Fonction publique a rappelé les engagements collectivement pris fin 2018 lors de la signature de l’accord, qui doivent être appliqués dans l’esprit et dans la lettre de celui-ci. Des délais avaient été fixés par cet accord et ont été maintenus, malgré la situation sanitaire. Mais comme l’UNSA le craignait, des plans d’action, lorsqu’ils sont obligatoires, n’ont pas été élaborés comme prévu : incomplets au regard du référentiel, souvent sans dialogue social.
La présentation du jour a trop souvent mis en avant les avancées au niveau de la fonction publique de l’Etat (les plus d’action sont très avancés dans la majorité des départements ministériels) et très peu pour les deux autres versants, ce que l’UNSA a une fois de plus regretté. La fiche méthodologique qui a été présentée comporte un modèle de plan d’action. Or, tous les items prévus à l’accord du 30 novembre 2018 et au référentiel de plan d’action publié en 2019 n’y figurent pas. Aussi, cette fiche méthodologique devant servir d’appui aux employeurs publics, l’UNSA Fonction publique a exprimé ses craintes d’élaboration de plans d’action à la portée amoindrie.
L’UNSA a donc demandé qu’Amélie de Montchalin donne une impulsion pour la mise en œuvre des mesures de l’accord, portant notamment sur l’élaboration des plans d’action, la mise en place des référents égalité au plus près des agents publics, la mobilisation des dispositifs de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes dans la fonction publique et la création du Fonds à l’égalité pour les trois versants.
Aline Crepin, également impliquée dans le laboratoire de l’égalité, est intervenue en tant que grand témoin sur l’égalité professionnelle. Elle a développé plus particulièrement 3 points : les promotions / la formation / et l’articulation des temps de vie qui sont des axes essentiels pour favoriser l’égalité pro. Elle a montré que des leviers existent, mais qu’il faut les actionner simultanément et être vigilant.e aux biais implicites de genre et à leurs processus d’influence.