Budget 2025 : Des annonces en demi-teinte
Les récents arbitrages budgétaires du gouvernement, dévoilés par le Premier ministre, François Bayrou, ou par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, sont confirmés par certains des ministres concernés, notamment le ministre de la Fonction Publique, Laurent Marcangeli.
Certains sont positifs. La mobilisation du 5 décembre, avec les pétitions qui ont été organisées, a pesé.
- Le gouvernement renonce à instaurer deux jours de carence supplémentaires en cas de maladie.
- Il maintient les 4 000 postes d’enseignants que voulait supprimer le gouvernement précédent.
- Le budget des hôpitaux publics sera amélioré avec une hausse de l’ONDAM supérieure à celle prévue initialement. Alors que les urgences, les services de psychiatrie, les Ehpad sont en grande tension, cette décision était indispensable même si elle ne sera pas suffisante.
- Les dotations aux collectivités locales seront supérieures à celles prévues par Michel Barnier.
- Il conserve les concours talents menacés de disparition.
Chacune de ces décisions est un recul évité. Mais l’UNSA Fonction Publique s’oppose et s’opposera aux décisions qui menacent toujours les agents publics.
Ainsi, le gouvernement maintient une mesure injuste contre les agents malades. En effet, il leur inflige une double peine en ayant déposé un amendement budgétaire au Sénat pour baisser de 10% la rémunération ou les indemnités pendant les arrêts de maladie ordinaire.
L’UNSA Fonction Publique continue de s’opposer à cette décision qu’elle qualifie de punitive. Les agents ne choisissent pas d’être malades ou accidentés. La santé des agents doit demeurer une priorité.
Ainsi le gouvernement maintient toujours des suppressions de postes en nombre dont 10 000 dans les agences de l’Etat.
Par ailleurs, L’UNSA Fonction Publique dénonce l’idée qui consisterait à demander aux salariés et aux agents publics de travailler 7 heures de plus gratuitement. Aucune mesure salariale n’étant programmée en 2025, cela reviendrait à travailler plus pour gagner moins !
L’UNSA Fonction Publique considère que le pouvoir d’achat reste la préoccupation essentielle des agents. Elle persiste à revendiquer une hausse du point d’indice et l’ouverture d’une négociation sur les carrières et les grilles de rémunérations.
Les petits pas du gouvernement Bayrou ne règlent pas les difficultés des agents, et n’effacent pas leurs craintes.